Alcool et santé : sommes-nous en train de tourner une page de notre culture ?

Un discours de plus en plus affirmatif : « Zéro alcool »

Depuis quelques années, un message s’impose progressivement dans les médias et les recommandations de santé publique :

« Il n’existe pas de niveau de consommation d’alcool sans risque pour la santé. »

Ce discours, soutenu notamment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été réaffirmé en janvier 2023. Il marque une rupture nette avec les anciennes convictions. Jadis, de nombreuses études avançaient que la consommation modérée de vin pouvait avoir des effets bénéfiques, notamment sur les maladies cardiovasculaires.

En France, Santé Publique France a également actualisé ses repères : pas plus de 10 verres par semaine, et pas plus de 2 verres par jour. Mais ces repères sont perçus par beaucoup comme un signal vers une consommation minimale, voire une abstinence. 

Des recherches contestées par leur méthodologie

Mais que sait-on vraiment ? Une étude récente (How much is too much?, Castriota et al., 2023) propose une lecture critique de la littérature scientifique sur la consommation d’alcool. Les auteurs y soulignent des biais fréquents :

  • erreurs de mesure de la consommation réelle,
  • facteurs de confusion ignorés,
  • modèles statistiques parfois inadaptés,
  • et impossibilité de mener des essais cliniques à long terme pour des raisons éthiques.

Peut-on alors conclure avec certitude qu’un verre de vin à table est dangereux pour la santé ? Ou devons-nous reconnaître, avec prudence, que la science n’a pas encore toutes les réponses ?

Une société en mutation : moins d’alcool, plus de contrôle

Parallèlement à ces débats scientifiques, les habitudes changent.
Dans les pays démocratisés comme la France, la consommation d’alcool recule.

D’après une étude de Vin & Société, 71 % des Français estiment que la consommation de vin doit rester occasionnelle, et la consommation régulière ne cesse de diminuer.
Les nouvelles générations adoptent un mode de vie plus sobre, plus sportif, plus tourné vers le bien-être. L’idéal contemporain ? Un corps sain dans un esprit sain.

Dans ce contexte, le vin – longtemps symbole de convivialité, de plaisir à table, de savoir-faire artisanal – perd parfois de sa légitimité.

Former pour s’adapter : l'engagement de NG Formations Vin

Chez NG Formations Vin, nous accompagnons les professionnels de la filière face à ces mutations profondes du rapport au vin, à la consommation et à la santé.

Notre formation « Nouveaux marchés, nouveaux produits » permet d’anticiper les évolutions de la demande, d’explorer des alternatives (sans alcool, bio, innovations produit) et d’adapter son offre à des consommateurs de plus en plus attentifs à leur bien-être.

Car comprendre les tendances, c’est aussi mieux préserver l’avenir de notre culture viticole.
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Notre culture gastronomique est-elle en danger ?

La France est profondément attachée à l’art de vivre, à la gastronomie, à l’accord mets et vins, à la dégustation raisonnée. C’est un pan entier de notre patrimoine immatériel.

Alors une question se pose, sincère, sans jugement :
En rejetant toute forme de consommation d’alcool, ne risquons-nous pas de mettre à mal une part de notre culture ?

Interroger sans imposer

  • Peut-on encore transmettre le goût du vin sans inciter à consommer ?
  • Comment concilier plaisir et santé publique, sans tomber dans l’excès inverse ?
  • Et surtout : comment préserver une culture du vin responsable, consciente, sans qu’elle ne devienne un tabou ?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Chez NG Formations Vin, nous formons les professionnels de la filière vitivinicole avec une conviction forte : comprendre, transmettre, et interroger.

Nous croyons qu’il est essentiel de poser les bonnes questions, sans imposer de réponses toutes faites.
Alors… sommes-nous en train d’assister à un tournant culturel ?